30 septembre 2006

Primaires au PS: c'est parti!

Le moment tant attendu et redouté est arrivé: le dépôt des candidatures au PS est ouvert jusqu'au 3 octobre et les candidats alignent leurs déclarations par médias interposés dans un calendrier habilement étudié.

Pour la 1ere fois, le PS découvre une primaire; mais c'est aussi la première fois dans la vie politique française en quête de modernité qu'une telle situation se produit. Evidemment cela nous interroge tous.

Certes cette diversité illustre la richesse du PS à être en capacité de proposer au suffrage des français des hommes et une femme possédant les compétences et la stature du futur chef de l'Etat.
Mais à ce constat s'ajoute l'idée que cette diversité peut se traduire par l'incapacité à pouvoir s'unir au préalable. Et avec cette diversité qui s'expose aux yeux de tous, via une campagne interne qui sera ainsi rendue publique, médiatisée puis décortiquée par nos adversaires, nous marquons l'acte premier de la campagne pour cette élection présidentielle dont personne ne connait aujourd'hui l'issue.

L'heure est pour moi à l'inquiétude face à ce double constat et pourtant c'est l'enthousiasme qui prévaut. Nous sommes là devant une immense responsabilité, celle de réussir cet acte premier, pour construire ensuite avec les français une campagne électorale qui sera déterminante car à l'évidence, après 2007, la France offrira un nouveau visage.
L'enthousiasme aussi car je sens nos militants déterminés et responsables devant cette exigence de réussite.

Ségolène Royal est la candidate que j'ai choisi de soutenir. Sa déclaration hier soir à Vitrolles, lieu sombrement marqué par le péril frontiste, a montré une candidate infaillible et motivée, porteuse des valeurs républicaines et de l'héritage socialiste qu'elle a longuement évoqué.
Pour visionner le discours (quand on ne possède pas les chaines de TV d'actu en continu...):


Segolene candidate - Vitrolles
envoyé par da93

26 septembre 2006

Des formations pour tous et gratuites... Le saviez-vous?

Vendredi dernier, à Areines, le centre de formation pour adultes qui dépend du ministère de l'agriculture (CFPPA) m'a invité pour rencontrer la première promotion de stagiaires qui a suivi une formation dans le cadre du dispositif Libres Savoirs.
Ces personnes ont pu suivre un stage pendant lequel ils ont pu se former sur le thème du développement durable: en quoi cela consiste t'il? Quels sont les gestes au quotidien à avoir pour préserver notre planète?

A cette occasion, je leur ai remis un visa éco-citoyen attestant du suivi de la formation. En plus du développement durable, c'est tout un eventail de formations gratuites et accessibles à tous qui est proposé: connaitre et utiliser Internet, maîtriser la lecture et l'écriture, les mathématiques, l'anglais ou la bureautique.
Ces formations sont une action financée entièrement par notre Conseil Régional. En savoir +

NB:
A lire également la NR du 26 septembre dernier
Crédit photo: @NR Multimedia

25 septembre 2006

A Pezou, il n'y a pas que la déviation...

Samedi, inaugurations en cascade dans cette commune traversée, j'allais dire "déchirée" par la nationale 10. Les travaux pour la déviation sont en cours, j'avais pu vous en faire part sur ce blog il y a quelques mois lorsque j'avais effectué une visite de chantier auprès des élus locaux.
Samedi, ce fut une autre inauguration qui présage du futur visage de cette commune, bientot débarassée de la nationale: un nouveau commerce de proximité, comme le vaut l'appelation, situé sur la place du village, repris par un jeune entrepreneur motivé et dynamique. Les clients sont présents, le commerce est grand et agrémenté par de nombreux produits et une boucherie-charcuterie.
L'autre inauguration concerne 4 logements sociaux, avec le soutien financier du conseil régional à hauteur de 80000 euros. 4 logements sociaux de plus, c'est un événement en soi, on sait là aussi que face à l'augmentation considérable des loyers dans le cadre de la location comme des prix à l'achat, se loger devient de plus en plus difficile pour nos concitoyens, même pour ceux qui ont un emploi, régulier et en CDI.

Quatre logements spéciaux, de petit gabarit car de type F1 (sur 40m2 environ) , proposés à un prix très modéré (environ 260euros par mois) à la location sont destinés en priorité à des jeunes pour les aider dans leurs démarches d'insertion et de recherche du premier toit.

L'autre interet de ces logements, c'est le choix de l'emplacement: en effet, il s'agit de l'ancienne gare transformée ainsi en logements sociaux, au pied de la ligne TER, pratique pour se rendre à Tours ou Chateaudun...

Une action utile en somme. Objectif atteint et pour info, il reste encore 2 logements...




20 septembre 2006

Carte ou pas carte scolaire?

par le groupe de travail RM éducation

À la suite des déclarations de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal, la presse s’est emparée du thème de la carte scolaire. De nombreuses « tribunes libres » évoquent ce sujet et le mettent sur le devant de l’actualité scolaire en cette période de rentrée. Il serait pourtant abusif de croire que cette question est récente. Depuis de nombreuses années déjà de nombreuses personnes, spécialistes de l’éducation, élus locaux, parents d’élèves, enseignants...évoquent ce sujet. Le groupe « éducation » de Rénover maintenant rappelle les termes du débat et avance plusieurs propositions.

Pourquoi une carte scolaire ?

La carte scolaire a été créée dans les années soixante dans une logique d’aménagement du territoire, et à l’appui de la création des collèges (uniques) d’enseignement secondaire. L’objectif était d’identifier les zones géographiques au sein desquelles il fallait construire des écoles, des collèges et des lycées. En raison d’une démographie forte, les besoins étaient quantitativement très importants. Par souci de saine répartition et gestion de la ressource publique, il a donc été décidé de rendre ce découpage définitif et contraignant. Cette organisation territoriale des établissements scolaires oblige donc les parents à inscrire leurs enfants dans une école, un collège ou un lycée public bien précis.

À cette époque, les préoccupations de mixité sociale étaient déjà présentes, mais nettement moins prégnantes qu’aujourd’hui. Les quartiers « défavorisés » étaient moins nombreux, moins concentrés géographiquement. Au fil du temps, cette préoccupation de mixité sociale est devenue de plus en plus forte. Rappelons que cette valeur fondamentale de la gauche est indispensable au progrès social. Bien évidemment l’école ne peut assumer seule cette tâche : obligation d’un certain pourcentage de logements sociaux dans toute nouvelle construction, désenclavement des quartiers dits « sensibles », amélioration des transports urbains, développement économique et commercial des zones sensibles, aides aux familles en difficulté, lutte contre les phénomènes de ghettos et le communautarisme... sont à titre d’exemples des actions indispensables, complémentaires de l’école, susceptibles d’améliorer la situation grâce à la mixité sociale.

Pourquoi la carte actuelle n’est-elle pas satisfaisante ?

De nombreuses critiques ont été émises contre cette organisation.
Disons le tout net, sur une grande partie du territoire national, la carte scolaire ne pose pas de problème particulier. L’équilibre atteint, principalement dans les zones rurales ou de faible densité urbaine, est satisfaisant. Le nombre de parents qui inscrivent leurs enfants dans un autre établissement que celui qui leur est normalement attribué y est faible (inférieur à 10 %). Dans certaines régions, le recours à l’enseignement privé, généralement confessionnel, trouve ses racines dans une culture, une tradition, là où l’enseignement catholique est fortement enraciné. La carte scolaire n’y est pour rien. Rappelons que ces établissements privés, même sous contrat d’association et donc financés par les fonds publics, ne sont pas concernés par cette sectorisation.

La première des critiques vient naturellement de la frange la plus réactionnaire de nos concitoyens. Ces « libéraux » allergiques pathétiques et méprisants patentés à l’égard de tous ceux dont la réussite sociale, qui se confond dans leur esprit avec la réussite économique, n’est pas jugée à leur hauteur, y voient une entrave intolérable à la liberté. Comme si la vie sociale pouvait se réduire à la somme des libertés individuelles ! Il est vrai que, pour eux, poser la question de la mixité sociale, c’est envisager que leurs propres enfants puissent un jour fréquenter des élèves de basse caste. Intolérable !

Plus sérieusement, les critiques ou pour le moins les questions viennent également de parents, d’élus locaux ou de responsables de l’éducation confrontés à des phénomènes nouveaux et dangereux pour la cohésion sociale. En effet, dans la majorité des grandes villes, là où des phénomènes de ghettoïsation sont apparus et où certains quartiers concentrent à la fois les difficultés économiques, sociales, culturelles et donc scolaires et de déficit en équipements périscolaires et extrascolaires, la carte scolaire fonctionne « à l’envers ». De façon paradoxale, elle concentre les élèves issus des milieux les plus défavorisés sur un nombre réduit d’écoles ou de collèges. En effet, dans ces zones, les manœuvres de contournement de la carte sont particulièrement nombreuses. Le pourcentage de parents qui tentent d’inscrire leur enfant ailleurs que dans l’établissement d’affectation dépasse souvent les 50%. Évidemment seuls les « initiés » ou les nantis sont en mesure de le faire : par le jeu des options, d’adresse fictive ou bien réelle, de passe droit ou de relations privilégiées, fils et filles de catégories sociales et professionnelles dites « supérieures » trouvent ainsi le moyen de s’inscrire dans d’autres établissements, réputés meilleurs ou plus calmes. Car à l’évidence, ce n’est pas le manutentionnaire de Mantes la Jolie ou la femme de ménage de Clichy sous Bois qui pourra louer ne serait-ce qu’une chambre de bonne dans la 5ème arrondissement de Paris pour faire inscrire sa fille à Louis le Grand. Il en résulte une accélération des déséquilibres scolaires dans les établissements concernés et des difficultés croissantes d’enseignement. C’est la spirale infernale, aggravée par l’autre forme importante de contournement de la carte scolaire que représente le recours à l’enseignement privé (même par les familles de conditions modestes).

Notons par ailleurs que dans les très grandes villes, Paris notamment, les pratiques de contournement touchent pratiquement tous les établissements, sauf bien évidemment les plus réputés d’entre eux. Une hiérarchie informelle et non fondée (il suffit pour s’en convaincre de regarder les résultats au baccalauréat) s’est progressivement installée et conduit certains parents à rechercher « toujours plus ». Comme si Henri IV ou Fénelon étaient pour eux le seul objectif.

Faut-il purement et simplement supprimer la carte scolaire ?

Même en investissant massivement dans les établissements « à problème », cette solution pourrait se révéler à très court terme catastrophique pour l’ensemble du système éducatif et contre-productif par rapport aux objectifs d’une politique de gauche. Lorsque Ségolène Royal affirme que l’idéal serait de pouvoir la supprimer, elle ne fait qu’espérer une situation sociale idyllique dans laquelle effectivement la mixité sociale réelle et l’homogénéité des conditions d’éducation (au sens large) rendraient inutile une telle mesure. Un rêve que nous partageons tous. La réalité est hélas plus brutale et c’est pour cela qu’elle propose un aménagement.

Supprimer aujourd’hui la carte scolaire entraînerait des dégâts considérables non seulement au sein du système scolaire mais également au sein des villes et quartiers concernés. Cette mesure entraînerait immédiatement des déséquilibres pour l’ensemble des établissements. L’afflux d’élèves au sein des écoles ou collèges « réputés », avec en corollaire l’obligation d’instaurer rapidement un numerus clausus (sur quels critères ? contrôlé par qui ?), modifierait sensiblement les conditions d’éducation : augmentation du nombre d’élèves par classe, dégradation des conditions de travail des élèves et des enseignants... Les transports scolaires (dessertes et tarifications), la restauration ainsi que toutes les activités périscolaires seraient profondément désorganisés. Comment pourrait-on gérer les fluctuations d’effectifs d’une année sur l’autre, sous l’effet notamment du consumérisme scolaire qui tend aujourd’hui à se développer ? De façon symétrique, les établissements les moins bien lotis verraient leur situation se dégrader rapidement : fuite accélérée des élèves, repli communautaire, difficultés accrues d’enseignement... jusqu’à mettre en cause rapidement leur survie. Et ceci sans évoquer les problèmes de gestion des moyens en personnel enseignant et non enseignant, et de gestion voire de construction des bâtiments ainsi que, on l’a dit, de gestion des transports et de la restauration scolaires... Toutes les collectivités locales seraient durablement affectées par cette mesure irréaliste.

La question n’est donc pas « pour ou contre la carte scolaire ? » mais « quelle carte scolaire ? ».

Quelles solutions pourrait-on mettre en œuvre ?

1. Remodeler profondément la carte scolaire pour tenir compte des nouvelles données démographiques, économiques et sociales...

Les secteurs scolaires devraient être redécoupés et élargis afin d’offrir au sein d’un même espace plusieurs possibilités, dont les établissements privés sous contrat d’association.
Ce redécoupage serait réalisé en étroite concertation entre tous les acteurs : élus des différentes collectivités territoriales, représentants des parents, représentants des enseignants, représentants de l’État, représentants des différents organismes et associations intervenant dans le périscolaire.... Il prendrait en compte tous les paramètres : CSP des familles, dynamique démographique, capacités d’accueil et accessibilité des établissements, projet pédagogique de chaque établissement, carte des options, plan régional de développement des formations...

2. Introduire la transparence dans l’affectation des élèves

L’affectation des élèves, à partir de vœux formulés par les parents, s’effectuerait au niveau départemental par une commission « ad hoc » placée sous l’autorité du représentant de l’État, le directeur des services départementaux de l’éducation nationale.
Cette commission, composée de représentants des parents, des collectivités territoriales, des établissements scolaires, des associations..., travaillerait selon des procédures définies au niveau national et connues de tous. Elle serait désormais seule à pouvoir décider de telle ou telle affectation, y compris pour les enfants vivant avec en handicap. Les procédures de contournement - mais aussi de déscolarisation de fait - seraient ainsi très largement limitées tandis que le choix laissé aux parents serait élargi.

3. Investir massivement dans les établissements sensibles et sur leur environnement éducatif tout en recherchant l’individualisation maximale des aides aux élèves en difficulté

Cette proposition de redéfinition de la carte scolaire n’a de sens que si une politique déterminée de lutte contre toute forme d’exclusion scolaire et ghettoïsation est mise en place. L’éducation prioritaire, dans ses principes actuels fondée davantage sur la géographie des quartiers que sur les besoins individuels, devrait être profondément remaniée. Pour éviter les effets pervers d’une stigmatisation de tel ou tel collège, de telle ou telle école, il faut dans un premier temps tout faire pour éviter les trop fortes concentrations d’élèves en situation difficile, qu’elles qu’en soient les raisons. La nouvelle commission d’affectation proposée devrait y remédier.

Mais il faudra également prévoir pour certains établissements des actions fortes dans tous les domaines (bâtiments, personnels non enseignants, enseignants, projet pédagogique, ouverture sur l’environnement...) qui ne se résument pas à un simple saupoudrage de moyens pédagogiques supplémentaires dont le seul effet (certes important mais à l’impact limité) est la (faible) diminution du nombre d’élèves par classe. Octroyer la possibilité de mettre en place des projets pédagogiques spécifiques dérogeant aux recommandations nationales, affecter des moyens humains et financiers pérennes et spécifiques sur la base des projets d’établissement et des besoins propres à chaque établissement, discuter des projets pédagogiques avec l’ensemble des acteurs de l’aide sociale aux élèves et familles en difficulté de façon à coordonner les différentes actions, y compris avec les secteurs périscolaires, culturels, sportifs... sont quelques pistes à explorer.

Cependant, l’éducation prioritaire doit résolument s’engager dans la voie de l’individualisation, en la distinguant bien de la culpabilisation et de la stigmatisation des élèves et des familles en difficulté. C’est en apportant des solutions fondées sur une étude individuelle des besoins que l’action est la plus efficace. En concentrant les moyens vers celles et ceux qui en ont réellement besoin, il est nettement plus facile de faire évoluer un dispositif, de coordonner toutes les actions et d’évaluer les résultats.

4. Redéfinir la carte des options pour offrir à tous les secteurs redécoupés les mêmes opportunités

Une des principales injustices de la carte scolaire actuelle est le déséquilibre dans l’offre de formation entre les établissements scolaires. Par le jeu des options, certains établissements (collèges mais surtout lycées) se lancent dans une chasse indigne aux « bons élèves », amplifiant ainsi volontairement les phénomènes de contournement. Pourquoi les langues orientales, les classes européennes (à titre d’exemple) ne pourraient-elles pas être proposées également aux élèves issus de milieux défavorisés ? La question de l’uniformisation de la carte des options pour tous les collèges est dès lors posée. Pour les lycées, la gestion des options doit être clarifiée et abordée là encore dans une plus grande transparence, en veillant aux équilibres entre établissements.

La question de la carte scolaire ne peut être réglée par des réponses lapidaires. Ce n’est pas un « problème » uniquement d’éducation nationale. Elle renvoie à des sujets beaucoup plus vastes comme l’aménagement du territoire, la politique de la ville, la politique sociale, le projet éducatif local (intégrant l’accueil de la petite enfance en amont et l’orientation en aval)... Tous les acteurs concernés par ces différents domaines doivent être mis à contribution et ce n’est que dans le cadre d’une vaste concertation, nationale et locale, que l’on pourra faire émerger les solutions consensuelles susceptibles de résoudre les graves difficultés qui raisonnent (résonnent ?) dans l’ensemble du système éducatif.

18 septembre 2006

La Poste: entre modernité et ruralité

A coup sûr, la Poste est en pleine mutation. Présente vendredi dernier, à Mer, lors de l'inauguration de la plus grande plateforme de tri des colis de France, j'ai pu découvrir la haute technologie au service du traitement du courrier. J'y ai vu de la technicité et une chaîne de tri utilisant des machines les plus avancées pour gagner en rapidité et efficacité. Chaque pôle interne y est conçu sur la base de l'exigence en terme de productivité.

Et l'humain dans tout cela? C'est ce qui m'animait durant cette visite passionnante au coeur de cette unité de tri. Peu d'emplois créés à Mer, car il s'agit plutot d'une réorganisation des pôles d'activité en les concentrant sur une aire géographique placée à la croisée des chemins. A proximité de l'autoroute A10 et doté d'une sortie, Mer possède cet atout, incontestablement.

Peu d'emplois créés tout court, car la volonté de l'entreprise est le gain de productivité pour faire face à la concurrence. Il s'agit pour les dirigeants, -Jean Paul Bailly le Président de La Poste était présent-, de faire face aux évolutions du marché, avec le développement du e-commerce et la montée en puissance des envois de colis.

Drôle de contraste entre cette haute technicité et tous les moyens qui y sont accordés et la présence postale qui recule dans nos campagnes, du fait de la fermeture des bureaux de poste dans les petites communes. Drôle de contraste aussi entre l'attente de "service public" demandée et attendue par nos concitoyens et la réalité des décisions et de cette course à l'efficacité face à la dite-concurrence. Aux collectivités locales de se saisir de cet enjeu pour faire face à cette course effrenée, car derrière le maintien des services publics en zone rurale, il y a de réelles conséquences en terme d'aménagement du territoire.

Pour le mérois, cette implantation sur la ZA des Portes de Chambord est une aubaine. Cette ZA ne demande qu'à se dévellopper, les collectivités locales dont la Région Centre y ont investi des millions d'euros pour doter ce site de la viabilité et des voies de dessertes adaptées et proches de la sortie de l'autoroute.

Le choix de La Poste d'implanter à Mer son unité de tri devrait aussi booster ce site et faire venir d'autres entreprises. C'est le pari qui a été fait dans une commune qui a connu il y a quelques années une crise économique et sociale grave avec la fermeture d'Epeda et la suppression de près de 300 emplois. En attendant de voir arriver de vraies créations d'emploi, une entreprise qui s'installe, c'est toujours de l'activité qui renait, des commerces qui en profitent et des familles qui s'installent.

Si vous souhaitez découvrir quelques images de l'unité de tri de MER, cliquez ici et choississez l'édition du 15 septembre, 19/20 puis allez à la 5.58 minute.

16 septembre 2006

Le choix de l'union

Elus socialistes du Loir-et-Cher. Nous sommes tous, issus de courants internes différents, nous avons voté le Oui ou le Non au référendum sur le traité constitutionnel européen, mais avons décidé de nous rassembler autour de la candidature de Ségolène Royal.
Cette photo a été prise le 14 septembre dernier où nous nous sommes retrouvés autour d'une conférence de presse organisée par Michel Fromet président de l'union départementale des élus socialistes et républicains et Béatrice Amossé, initiatrice de Désir d'avenir 41.

A l'image, de gauche à droite, Daniel Chanet (maire et conseiller général de Vendome), Tania André (conseillère régionale), Béatrice Amossé (conseillère générale), Marc Gricourt (conseiller général), Raymonde Radlé (conseillère générale), Genevieve Baraban (conseillère générale, candidate aux legislatives sur Blois), moi-même et Michel Fromet (conseiller général).
Manque: Michel Cureau, Gilles Clément, Jean Louis Marchenoir... et beaucoup d'autres encore!

***

Pour ma part il s'agit du choix de l'union nécessaire pour affronter l'échéance présidentielle en nous donnant toutes les chances de l'emporter face à la droite puis de gouverner le pays dans la durée.

Mais la stratégie d'union n'est pas une fin en soi: nous avons aussi en cette période de campagne interne au PS la responsabilité de ne pas afficher nos divisions en jetant la critique sur les autres prétendants socialistes; ces divisions sont toujours des arguments pour nos adversaires de droite et au final nous perdrons tous.
Mais au lendemain de l'université de La Rochelle, à l'aube du dépot des candidatures, en ce week-end de grand oral organisé à Lens, j'entend ce que nous disent nos électeurs: la multiplicité des candidatures dessert notre image collective via la lucarne de l'écran TV parce qu'elle est interpretée comme un choc d'égo et d'ambitions personnelles.

Nous devons aussi dans le choix qui s'ouvre à nous répondre à l'exigence de nos concitoyens d'un désir de profond renouvellement du personnel politique et des pratiques.
Nous devons garder en mémoire le 21 avril, les insatisfactions, les insuffisances. L'autosatisfaction entretenue au PS depuis 2002 nous a valu 2 congres difficiles: nos positions de rénovateurs ont été chahutées, malmenées. Lorsque en 2002, nous, au sein de la motion NPS parlions de crise institutionnelle et de la nécessité de mettre en oeuvre une autre république, lorsque nous évoquions les 35 heures et le décalage absurde et injuste creusé entre salariés qui avaient pu bien négocier et les autres alors que l'emploi précaire faisait son apparition, lorsque nous en appelions à une reconstruction européenne, nos idées avaient du mal à percer. Parce que collectivement, nous avons fait le choix d"avancer ensemble, nous portons désormais un projet que notre parti a adopté à l'unanimité en juillet dernier.

Dans le choix qui s'offre à nous lors du vote du 16 novembre, nous devrons veiller à être à l'écoute de ce qu'attendent et espèrent nos concitoyens. En ce sens, je ne partage pas l'avis exprimé par certains qui enferment et réservent le vote aux seuls initiés détenteurs de la carte du parti, en refusant l'écoute des attentes de nos concitoyens (en exemple l'interview du Psdt du Mouvement des Jeunes Socialistes exprimé lors d'une émission TV sur la polémique avec nolwenn).
Les sondages ne doivent en rien dicter notre attitude, moi je ne regarde pas les sondages, je me promène, rencontre et écoute, comme la semaine dernière sur le marché des Rottes à Vendôme. Le décalage que nous avons vécu lors du vote sur le traité constitutionnel européen entre le message sorti du scrutin interne au PS et celui sorti des urnes de nos concitoyens fut une épreuve terrible pour notre parti. Notre bulletin de vote devra refléter cette attente pour ne pas décevoir ceux qui espèrent le changement: changement générationnel de nos futurs dirigeants et prise en compte du rejet libéral exprimé lors du vote sur le traité constitutionnel européen et des déceptions engendrées par nos années au pouvoir.

Le renouvellement est incontournable mais doit se conjuguer avec un projet ancré à gauche pour répondre aux attentes des classes populaires qui représentent ceux qui justifient notre engagement politique pour construire une société plus juste. Si nous n'y parvenons pas, nous risquons une fois de plus d'échouer. Et la République, façon Sarkozy, je n'en veux pas car elle est dangereuse pour nos libertés et destructrice pour nos protections sociales.

Ségolène Royal renoue le dialogue avec les électeurs qui nous ont quitté progressivement, se jetant dans l'abstentionnisme ou se dispersant vers d'autres formations politiques. Elle propose une méthode basée sur l'écoute, redonne du sens à la démarche participative et à la république des citoyens. Par cette méthode et son idée de l'action politique et du débat social renforcé, elle présente une réponse aux dérives du système institutionnel d'une 5e république en panne et boudée par les français. A Frangy en Bresse aux cotés d'Arnaud Montebourg qui est désormais l'un de ses porte parole, elle est allée plus loin, proposant une révolution démocratique et des réformes en profondeur de notre système institutionnel et social.
Entourée par une équipe d'élus, d'experts, basée sur l'expérience et la diversité, elle démontre sa capacité de rassemblement, celui qui nous permettra de renouer le dialogue avec les altermondialistes, l'extreme gauche parce que nous avons besoin de travailler tous ensemble.

Une certaine idée de la République et de ses valeurs, le sens de l'action politique par la preuve, l'écoute nécessaire des maux de la société, voilà un contrat d'action collective dans lequel je me retrouve indiscutablement
.

Quand la presse dérape

L'histoire commence par un article dans Gala consacré à Arnaud Montebourg. Ensuite, hier, une tribune signée Daniel Schneidermann parue dans Libération.
On aurait pu choisir de laisser sous silence, mais il est interessant de voir comment fonctionne une "certaine" presse. L'auteur de l'article paru dans Gala travaille aussi pour Marianne... cherchez l'erreur! Il rédige son article, laissant penser à Arnaud Montebourg qu'il est destiné à Marianne. La suite, je vous laisse imaginer la manipulation.

Arnaud Montebourg a réagi. C'est la réponse d'un homme en colère qu'on découvre, celle d'un homme qui fixe des régles strictes et que je sais attaché à certains principes.
Je ne sais pas si Libération publiera cette réponse, c'est son devoir de le faire pour rétablir la vérité sur ce qui s'est passé avec Gala.

Réponse d'Arnaud Montebourg à Daniel Schneidermann
Est il possible d'être dans Gala sans l'avoir voulu, ni souhaité, ou en l'ayant refusé ? C'est ce qui est arrivé au responsable public que je suis, et ce qui vous permettra de juger des moeurs journalistiques de notre époque.
Le journaliste auteur de cet article aussi désobligeant que grotesque n'est autre que Daniel Bernard, journaliste au journal Marianne, publication dont j'apprécie les analyses et avec laquelle comme dirigeant politique je dialogue régulièrement. Daniel Bernard était d'ailleurs à Frangy en Bresse pour enquêter sur la nature de l'alliance que j'étais en train de nouer avec la candidature de Ségolène Royal. Il s'attarda après le tumulte quand le soir fut venu et me posa fort légitimement quelques questions sur l'évolution de la situation politique.
Je fus surpris en lisant son journal de constater plus tard que ces matériaux informatifs n'avaient pas été utilisés dans ses articles successifs parus sous sa signature dans Marianne.
La semaine dernière, l'intéressé m'appelle et me dit qu'il pigeait pour Gala, c'est à dire qu'il arrondissait ses fins de mois, en écrivant des articles sur les hommes (ou femmes) politiques. Je lui ai dit que je ne souhaitais pas apparaître dans cette publication. Il m'a répondu avec un culot d'acier qu'il « ne m'en laisserait pas le choix ». J'ai donc demandé deux choses : que ma vie privée n'y figure pas puisque mon épouse et moi-même ne nous sommes jamais exposés dans la presse locale ou nationale, et avons toujours soigneusement protégé nos enfants du regard journalistique. Je précise que cette règle de conduite de ma part n'a jamais varié depuis que je suis devenu parlementaire en 1997.
Je lui ai également demandé de faire figurer dans son article mon opposition à toute forme d'indiscrétion sur ma vie personnelle. Il m'a assuré - certainement pour m'attendrir- que ce serait le cas.
Ces deux engagements ont été trahis par ce journaliste. L'article qui fait état d'éléments de ma vie privée et familiale est construit à partir de ragots non vérifiés déjà parus dans des livres qui me concernent.
Quant à la photo, elle a été prise il y a plusieurs mois par un photographe indépendant lyonnais qui m'avait demandé de réaliser un reportage sur le terrain en Bresse, ce qui fut fait. Les photographies dans le jardin de ma maison bressane ont été prises exclusivement en extérieur parce que le photographe souhaitait un décor rural. J'étais loin de penser que tout cela finirait dans Gala ! C'est bien là ma seule imprudence.
Pour le reste, peut-on enfin comprendre que c'est la presse qui nous réduit nous les responsables publics, à des «people» ridicules, à des caricatures peu ragoûtantes, et qui ne nous permet pas de nous exprimer sur nos projets, nos convictions, et nos idées.
Que dois je faire, cher Daniel Schneidermann, devant tant de petitesse ? M'abaisser à téléphoner au directeur de Gala pour lui demander de ne pas publier ? On aurait crié à l'atteinte à la liberté de la presse ! De beaux principes qu'il faut en effet défendre pour masquer de vilaines pratiques. Faire un procès à Gala ? C'est certainement ce que je vais faire, mais vous verrez qu'on criera au censeur.
En tous cas je vous demande de continuer à vous battre comme je le fais moi même pour que la presse participe à la construction de la démocratie, si fragile démocratie. Il y a d'énormes problèmes à régler en France. Les dirigeants politiques que nous sommes n'y arriveront pas seuls, ils auront besoin des citoyens, et pour assurer le dialogue entre eux d'une presse solide, sérieuse et attachée à l'avenir de notre beau pays.
Arnaud Montebourg

Montebourg est dans «Gala» Par Daniel SCHNEIDERMANN
Ça commence comme l'annonce d'une trahison. Evidemment, sur Europe 1, radio du groupe Lagardère, on jubile au petit matin. Pensez donc : Arnaud Montebourg pose dans Gala . Oui, oui, souvenez-vous, le Saint-Just, le Savonarole, celui qui voulait traîner Chirac en justice, celui qui avait osé appeler tous ses congénères responsables politiques à déserter les émissions de divertissement. Le même, à peine bombardé porte-parole de Ségolène Royal, n'a rien de plus pressé que de poser dans Gala, devant sa maison de campagne. Il fallait s'y attendre, chers auditeurs. Tous les mêmes. Tous à la soupe. On cherche donc le magazine, tremblant d'y découvrir les pièces de la trahison. Le voici, avec Britney Spears enceinte en couverture (deux bébés en un an) : «Le deuxième, je ne l'avais pas prévu.» Et aussi Michel Polnareff : «Tous les secrets de son retour.» Et encore Hélène Segara : «L'épreuve qui a changé ma vie.» Et enfin Jean-Luc Delarue : «Les bonheurs d'un futur papa.» Il est donc caché quelque part par ici, le prophète de la VIe République, le traqueur du quasi-délinquant Chirac, le contempteur des dérives monarchistes. Quelque part à l'intérieur de la cage de papier glacé, en compagnie de Britney Spears et de Segara. Il est donc là, entre la star de la pop et le voleur de patates de la télé, capturé, prisonnier, épinglé, encagé, perdu. La voilà, page 48, la photo du reniement. Un gros plan de Montebourg tout seul, veste bleue, chemise bleue, sans cravate, dans le jardin (ou le parc ?) de la maison de sa circonscription de Saône-et-Loire. Au fond, un bout de toit, deux fenêtres, on devine la chaumine (le manoir ?), davantage qu'on ne la voit. Gala s'est fendu d'un titre à la Gala : «Le play-boy de Ségolène.» Et ce sous-titre accablant, du magazine qui n'est pas peu content de sa prise : «En devenant officiellement le porte-parole de la reine des sondages, le trublion du PS a retourné sa veste.» En un titre et une photo, se trouve donc rassemblé tout ce qu'on craignait. Et, derrière cette photo, plusieurs autres encore. Arnaud à l'Assemblée, dans un hall de gare, entre deux piles de dossiers, avec Ségolène. La cause semble entendue : Montebourg est tombé dans la soupe des people. Mais observons de plus près l'ossature du reportage. Sur la photo principale, celle qui fige notre première impression, et va colorer l'ensemble des deux pages, Montebourg, en son parc, semble d'allure nettement maussade. La bouche tordue par une mystérieuse mimique, le regard fuyant vers la gauche, les bras croisés dans une posture de refus, l'ensemble semble surtout trahir surprise et malaise d'être là. Là, captif du papier glacé, en vis-à-vis d'une pub pour une mousse de coiffage qui donne des boucles «toniques, brillantes et parfaitement dessinées», et discipline les frisottis. Pas très Gala, cette photo. D'ailleurs, il fait copieusement la tête, Arnaud Montebourg, depuis qu'il a accepté son nouveau job. L'autre dimanche encore sur Canal +, dans la nouvelle émission de Laurence Ferrari, il fallait le voir en apparatchik refusant de répondre sur ce secret d'Etat : de qui se compose donc l'entourage de Ségolène ? Visage fermé. Circulez, y a rien à voir. Entourage ? Quel entourage ? Et puis, en regardant encore de plus près, apparaît en creux ce qui manque, dans les deux pages. Par exemple, la chaleur de l'entourage familial. Absent le fils aîné, avec qui «l'insatiable bretteur», comme dit l'article, adore jouer aux échecs. Absente la conjointe, épousée «sous la voûte sublime de l'abbaye cistercienne de Valmagne» . Absente la «joyeuse bande de fêtards» de l'entourage, parmi lesquels «les journalistes Isabelle Giordano et Philippe Vandel» . Et, finalement, on devine bien tout ce qu'il n'a pas cédé. On l'imagine bien, négociant avec le photographe les modalités de la reddition : OK pour le jardin, mais pas la cuisine, ni le salon. Et pas de femme, pas d'enfants, pas de chien, pas de jogging. Et pas davantage de sourire, évidemment. OK pour prêter mon corps à Gala, je ne voudrais pas sembler faire la leçon à la patronne en faisant la fine bouche, mais vous n'aurez pas mon âme. Résultat : les deux pages racontent surtout une sourde lutte entre «le gentleman farmer un brin anar» et le dispositif. On voit bien que tout le dispositif (légendes des photos, article) concourt à «galaïser» «le boutefeu qui déboulait dans les banques luxembourgeoises» . Mais on voit aussi que «l'imprécateur rose», après avoir mis le bout du doigt dans le système, se tient debout sur les freins pour éviter de se faire découper en morceaux. Y aller ou pas ? Accepter ou non, de devenir un people ? La tentation est forte. Il en a tellement envie, le système, de digérer le «boutefeu», «l'anar», le «corsaire», le «mouton noir», le «sans-culotte à l'assaut de toutes les Bastilles qui passent», et de forcer le pourfendeur de la Ve, de toutes ses dérives monarchisantes, à prêter la main à l'une des mille petites déclinaisons du culte de la personnalité. Certes, Montebourg résiste héroïquement. Mais ce que l'on retiendra, au total, c'est la rumeur de la défaite. Pour tous les auditeurs d'Europe 1 et du buzz qu'elle orchestre, seule surnagera la fracassante nouvelle : Montebourg est dans Gala . Toute négociation avec le système est illusoire. La pomme de terre ne négocie pas avec la soupe.

15 septembre 2006

Session extraordinaire du conseil régional

Michel SAPIN a provoqué une session extraordinaire hier, jeudi 14 septembre 2006 pour accentuer la mobilisation et envisager des perspectives nouvelles de négociation avec l’Etat.

Le 18 juillet dernier, le gouvernement a transmis à notre Région Centre ses propositions concernant le futur Contrat de Projets Etat-Région Centre (CPER) pour la période 2007-2013 et a mandaté le Préfet de Région pour mener les négociations nécessaires.

Nous avons jugé ces propositions inacceptables puisque la participation financière de l’Etat se retrouve divisée par deux par rapport au CPER 2000-2006 et les projets retenus par le gouvernement sur la période 2007-2013 ne correspondent pas à la réalité des territoires, aux attentes et aux besoins exprimés.

Cette séance s'est ouverte en présence du Préfet de la Région Centre, afin d’échanger sur les propositions du gouvernement.
Je vous laisse découvrir ci-dessous l'intervention de François Bonneau, le Président du groupe socialiste au conseil régional, puis la mienne consacrée spécifiquement aux personnes agées.
***
Intervention de F.BONNEAU

Monsieur le Préfet,
Monsieur le Président,
Chers collègues,

Pour ouvrir mon propos M. le Préfet, je veux dire avec force, au nom du groupe des élus socialistes et radicaux de gauche, notre indignation et notre détermination.

Indignation face à une annonce de l’Etat qui constitue pour notre assemblée, pour notre région et pour tous ses habitants une véritable provocation ! A l’évidence ce qui nous est proposé est en tout point inacceptable :
Inacceptable dans son principe
Inacceptable dans son contenu
Inacceptable pour l’avenir de la Région
Inacceptable dans son principe tout d’abord

M. le Préfet, la décision de l’Etat de sortir du contrat de projet une part importante de secteurs stratégiques de l’action en Région met à mal et condamne certainement à terme le principe même de la contractualisation. Pourtant dans ces secteurs, que l’Etat propose d’exclure, l’efficacité de l’action publique passe par des objectifs communs à l’Etat et à la Région et par la mise en œuvre d’un programme d’action pluriannuel coordonnant l’intervention de l’Etat et celle de la Région. Très concrètement l’exclusion par l’Etat dans sa proposition de Contrat, de pans entiers touchant à l’industrie et à la recherche, à l’emploi et à la formation professionnelle, au développement économique, à l’environnement ou encore à la santé et à la solidarité constitue une remise en cause du principe et du sens même de contrat. L’Etat se propose de négocier demain au coup par coup telle ou telle intervention privant ainsi tous ces domaines d’une véritable vision et de l’intervention durable et partenariale que tous les acteurs s’accordent à considérer comme indispensable. Nous dénonçons cette approche.

Inacceptable dans son contenu également, M. le Préfet
A l’évidence le désengagement de l’Etat est inacceptable au plan financier. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’investissement de l’Etat en Région passerait de 378 millions d’euros pour la période 2000-2006 à 266 millions d’euros sur la prochaine période 2007-2013, soit moins 112 millions d’euros à périmètre constant et en appliquant la règle des 80 % fixée par l’Etat. L’Etat voudrait baisser les crédits de demain en prétextant le retard dans certaines réalisations du contrat de plan actuel. Pourtant la preuve est faite que les retards sont très majoritairement imputables à l’Etat. Ainsi la Région serait M. le Préfet soumise à la double peine : sanctionnée par le faible engagement des crédits de l’Etat et l’abandon de projets essentiels lors du contrat de plan 2000-2006 (pour exemple citons la liaison ferroviaire Orléans-Chartres) et sanctionnée à nouveau dans le contrat de projet 2007-2013 ! Alors que la Région a tenu ses engagements et respecté sa parole. C’est inacceptable parce que totalement inéquitable !

Inacceptable pour l’avenir de la Région et de ses habitants !
M. le Préfet comment expliquer que chacun des habitants de notre Région ne reçoive que 105 euros de l’Etat sur la période du contrat quand la moyenne nationale est supérieure à 150 euros ! Qui peut soutenir aujourd’hui que la situation de notre Région soit à ce point positive qu’elle pourrait se passer dans ces proportions de l’intervention de l’Etat pour faire aboutir des projets urgents et indispensables à la préparation de son avenir économique et social.
En se désengageant comme il le propose l’Etat condamne des dynamiques essentielles pour l’amélioration de la cohésion territoriale, pour l’essor tant attendu de la formation, pour le développement d’une économie créatrice d’emplois. Ce désengagement de l’Etat c’est pour demain et après demain plus de chômage, moins de recherche et de développement pour les universités et les entreprises, moins de développement solidaire des territoires régionaux, moins de structures pour les personnes âgées, moins d’attention portée à l’environnement et au développement durable ! En un mot moins d’avenir pour chacun des habitants de la Région !

Mais M. le Préfet notre attitude n’est pas celle du renoncement.

Notre jugement sévère, notre juste indignation M. le Préfet ne nous conduisent pas au renoncement au contraire.
Parce que nous croyons que l’action conjointe et contractualisée est le seul moyen pour préparer l’avenir de la Région dès lors que chacune des parties respecte ses engagements, parce que notre Région a des défis majeurs à relever que seul un engagement public conséquent peut prendre en compte, vous avez face à vous des élus déterminés à faire aboutir le contrat de projets sur d’autres bases : sur des bases justes et acceptables.
C’est ce qu’attendent nos concitoyens en Région !

Aussi nous demandons un changement radical de la part de l’Etat avec des moyens correspondant enfin aux besoins de notre région pour que s’ouvre une négociation autour de principaux enjeux concernant l’avenir de la Région Centre. C’est à cette condition incontournable que le contrat de projets pourra devenir une réalité.

Alors M. le Préfet nous vous demandons avec force d’agir, d’intervenir, d’obtenir de l’Etat et du gouvernement l’augmentation très significative des crédits que tous attendent et dans tous les domaines.

Merci de votre écoute et de votre attention.
***
Chers collègues,

Alors que s'achève notre séance plénière, permettez moi d'avoir une pensée tres forte pour les personnes âgées qui font partie des oubliés surprenants de cette proposition de contrat de projet.
Quelle déception! Et quelle inquiétude! Et quel mensonge!

Je me souviens de l'été 2003, la canicule tombe sur notre pays et emporte avec elle près de 15000 victimes, pour les plupart des personnes agees.

Je me souviens aussi des déclarations enflamées du chef de l'Etat et de son gouvernement faisant de la solidarité envers les personnes agées une priorité nationale. Faisant aussi de cette solidarité un argument pour supprimer un jour de congé, le lundi de pentecote à l'ensemble des salariés pour contribuer à un effort national dit « sans précédent ». Mais pour qui finalement cet effort?

Comment comprendre un tel décalage entre le discours et les actes? Comment nos concitoyens, dont nous faisons partie, peuvent concevoir que face au vieillissement annoncé de la population, les pouvoirs publics deviennent autistes et n'agissent plus en conséquence?

Ici, dans cet hémicycle, en janvier 2004, nos collegues du CESR presentaient un rapport sur la santé en région centre face à la problématique du vieillissement.
Nos collegues indiquaient que plus qu’ailleurs en France, la région Centre allait connaître un accroissement de la population des plus de 75 et 85 ans. Peut etre faut il le rappeler, mais à l’horizon 2020, la part des plus de 75 ans devrait représenter 10,92% de la population régionale avec qui plus est des disparités infrarégionales importantes, le Sud devant être plus marqué par cette tendance.
Il se posera encore plus la question de la prise en charge de toutes ces personnes: à domicile, dans des établissements spécialisés ou dans les hopitaux de proximité.

Or que nous propose t'on ici? On nous explique que la diminution (l'amputation plutot) de l'envellope financière, qui passe de 19 millions d'euros à 7, 7 millions, s'explique par une évolution du périmètre d'éligibilité par rapport à la précédente contractualisation. Bel argument pour masquer un désengagement avéré et catastrophique en coupant court à toute possibilité d'investir dans des constructions neuves d'établissements destinés aux personnes agées.

En réponse à ce que je considère comme une véritable provocation, on nous répond par une autre provocation: seules les reconversions d'établissements hospitaliers en établissements d'accueil pour les personnes agées seront possibles! C'est en plus l'encouragement à la suppression de nos hopitaux de proximité, ceux qui font que le lien et les services aux personnes ont un sens et que l'accès aux services de santé soit placé sous le signe de l'égalité, quelque soit le lieu de résidence de nos concitoyens. Dans ce cas là, que le gouvernement aille jusqu'au bout de sa logique et nous livre aussi quels sont les hopitaux de proximité ainsi menacés!

Notre Région a besoin d'outils pour maintenir ses services de proximité. Notre Région présente une problématique particulière avec une population fortement vieillissante.
Alors, il faut impérativement rouvrir ce dossier et notre assemblée doit peser pour que les politiques indispensables qui engagent l'avenir de notre territoire soient réellement engagées.

12 septembre 2006

Espagne, le nécessaire travail de mémoire

Le 1er ministre espagnol ne finit pas d'étonner dans les réformes qu'il entreprend pour son pays. Mais c'est son regard sur le passé sombre de l'Espagne qui est à mon sens la plus forte sur le plan politique. Il ose rouvrir des plaies, il fait rejaillir les souvenirs d'un pays déchiré, il rend les honneurs à ces innocents massacrés par le régime de Franco.

C'est surement son histoire familiale personnelle qui le fait agir ainsi, comme pour moi écrire ce billet. Petite fille de républicains espagnols débarqués en France en 1939, j'ai grandi bercée par l'histoire de ce conflit cruel et lourd de conséquences pour mes ancêtres paternels que me relatait souvent mon père, lui meme tres marqué par cet héritage. Le retour aux sources dans le village de mon grand-père au coeur de l'Aragon lorsque j'avais 20 ans m'avait à l'époque totalement bouleversée.

Zapatero s'apprete à faire voter une loi qui réhabilitera les victimes du franquisme et de la guerre civile. Les fosses communes seront ouvertes pour offrir des sépultures dignes aux républicains sacrifiés, les dossiers judiciaires rouverts pour réhabiliter tous ceux que le régime franquiste a injustement condamnés, les noms des rues ou places portant les symboles franquistes seront enfin nettoyés.

"Viva Zapatero" disions nous lorsque les socialistes espagnols ont remporté les élections. Cher camarade, je te dis merci. Tout simplement.


Légende photo: à gauche Hitler, à droite Franco
Pour en savoir plus, réécouter l'excellente émission Interception diffusée sur France Inter dimanche 10 septembre.

11 septembre 2006

Commission permanente du Conseil régional

Rentrée des conseillers régionaux vendredi dernier lors de la réunion mensuelle de la commission permanente dont je retiens les principales décisions suivantes pour le vendômois:

- du côté de nos lycées, c'est Ampère qui est concerné par un dossier présentant la retructuration de la demi-pension et l'attribution des lots aux entreprises suite à la commission d'appel d'offres. Des travaux attendus depuis longtemps par l'ensemble de l'équipe du lycée même si l'occupation des locaux par les lycéens pendant la durée du chantier ne sera pas sans poser de problèmes.

Le dispositif de séjours gratuits en Europe Trans Europe Centre prend désormais son envol et se généralise cette année à l'ensemble des lycées de la région. Etablissement dit "pilote" l'an passé, le lycée agricole de Vendôme, fort de sa première année d'expérience présente ce mois-ci 2 projets: l'Irlande du 20 au 28 septembre pour les BAC PRO STAE et l'Italie du 14 au 22 septembre pour la classe de BTA Animalier de laboratoire.

- Rentrée placée aussi sous le signe de la solidarité envers les personnes les plus démunies de notre région par des actions précises de lutte contre l'illetrisme, l'accès aux savoirs de base, l'insertion par le travail, l'accès à une activité sociale et à la culture, aux loisirs et aux sports. Pour le Loir-et-Cher, ce mois-ci ce sont 2 projets qui seront soutenus, celui de l'Union Sportive de l'Enseignement du Premier degré de Loir-et-Cher pour une activité destinée aux enfants socialement ou géographiquement éloignés de toute pratique de loisirs durant les mercredi (subvention de 8000 euros), la fédération départementale du Secours Populaire Français pour son action intitulée "Un départ pour ceux qui ne partent pas" qui permet l'organisation de journées pour les familles. Cette action est régionale et concerne 3600 personnes; pour cette action, chaque fédération départementale reçoit une subvention de 10000 euros.

- le secteur associatif mis à l'honneur dans le vendômois le 2 septembre dernier lors de la journée des associations organisée par Vendôme associations est accompagné tous les mois grâce aux projets Cap'Asso (soutien à l'emploi associatif) votés au sein de la commission permanente. Ce mois-ci on retiendra le soutien à L'Echalier, l'association chargée de la programmation cuturelle basée à St Agil, pour un emploi en consolidation (subvention de 34500 euros durant 3 ans), l'Amicale Laïque St Ouen Basket Ball pour un emploi en consolidation (subvention de 30000 euros durant 3 ans), l'Union Sportive Vendôme Tennis pour deux emplois en consolidation (subvention de 60000 euros durant 3 ans) et le groupement d'employeurs des clubs de tennis du secteur nord du Loir-et-Cher pour 4 emplois en consolidation (subvention de 60000 euros durant 3 ans).

Le secteur associatif est aussi soutenu dans ses projets, comme cette année encore le Comité des fêtes de Montoire pour l'organisation du festival de folklore (subvention de 3050 euros), un festival qui vaut vraiment le détour.Enfin, à Vendôme, on ne présente plus le Centre de Littérature Orale (CLIO) installé dans le quartier Rochambeau et Figures Libres. Depuis quelques mois, le CLIO a entrepris de nouveaux projets comme le festival Epos l'été dernier. Une nouvelle équipe, de nouveaux projets pour un nouvel envol accompagné par une subvention renforcée cette année par notre région de 69000 euros au lieu de 54000 euros prévus initialement.

Figures Libres
est l'association qui s'occupe de l'organisation du festival des Rockomotives. Pour la 15e édition qui se déroulera du 25 au 28 octobre prochains et qui accueillera entre autres Katerine, Yann Tiersen, Nouvelle Vague, la Région Centre apporte une aide de 45700 euros, comme l'an passé.

- Du côté du secteur agricole, les dossiers soutenus par le conseil régional concernent la mise aux normes des bâtiments d'élevage et la modernisation des élevages. Ce sont des aides essentielles pour des investissements fortement élevés pour les exploitants: ce mois-ci les dossiers retenus sont l'élevage bovin de l'EARL des Matras située à La Chapelle Vicomtesse (subvention de 3750 euros), Mme Chopard de Chauvigny du Perche qui reçoit une aide de 6750 euros pour l'aménagement de locaux de stockages de lait, la SCEA de la Chenarde (ovins) à Droué qui reçoit 3750 euros pour l'aménagement du bâtiment d'élevage tout comme Earl de la Montroterie de St Martin des Bois (3277 euros) et l'Earl des Vents à Villerable (3921 euros).

L'aide au secteur agricole passe aussi par le contrat de pays qui soutient en particulier la filière élevage laitier en vendômois: le GAEC du Brulon à Cellé pour la construction d'une nurserie (subvention de 8000 euros) et l'EARL de la Pelleterie située à Droué pour la construction d'une stabulation (subvention de 8000 euros). C'est enfin le GAEC Boucher-Ouvrard de Villiersfaux qui reçoit 8000 euros pour l'aide à l'achat d'une remorque frigorifique pour faire les marchés.

- En matière de développement économique, à noter l'aide FRAEX à l'entreprise Ecofit pour sa participation au salon international Farborough Airshow (aide de 1508 euros) aux côtés de Précicast, entreprise située à Thoré la Rochette (1389 euros). Accompagner les entreprise, c'est aussi les aider en matière de modernisation et de mise aux normes d'hygiène, de sécurité et d'environnement. Pour cela, il existe le dispositif FREMA qui ce mois-ci concerne AG Métal, entreprise de chaudronnerie-métallerie située à Talcy pour son projet de mise aux normes de l'entreprise (une avance remboursable de 4000 euros).
C'est aussi le commerce de proximité que nous aidons pour son maintien, si utile dans nos petites communes. St Amand Longpré regroupe ses commerces pour un projet ambitieux de 657142 euros, sur lequel la Région apporte 230000 euros.

A noter enfin le vote du nouveau contrat de pays Beauce Val de Loire, qui liste des projets qui seront soutenus par la région sur ce territoire qui regroupe 63 communes des cantons d'Herbault, Marchenoir, Mer, Ouzouer le Marché et Selommes. Pour tous ces projets, la Région apportera une envelloppe de 4 061 000 euros pour des actions visant à soutenir le développement économique et le maintien de services aux habitants qui se réaliseront durant les quatre prochaines années sur ce territoire.

10 septembre 2006

Vendôme vue par l'oeil de Xavier Selva

Xavier Selva alias Shadok 2006 ne se déplace jamais sans sa caméra. Tous les instants de vie de Vendôme sont ainsi gravés et désormais en partage grâce au web. Vendôme est une ville qui bouge, une ville où il fait bon vivre. Agitée, authentique, créatrice, cette ville du nord du Loir-et-Cher mérite bien le détour, et pas seulement pour sa richesse patrimoniale ou ses espaces fleuris tant renommés.
Merci Xavier pour tous ces instants qui nous replongent dans la période de la mobilisation contre le CPE avec nos lycéennes du Lycée Ronsard, les manifs en ville. Et puis Vendôme, c'est aussi Les Rockomotives, un festival de rock comme on aime ici.


Pour découvrir les vidéos:


Lettre à quelques amies lycéennes







Pour qui sonne le glas?








L'esprit du Rock

09 septembre 2006

Le livre dans tous ses états

Encore un évènement culturel qui se crée à Vendôme, Zinc de livres à l'affiche ce week-end. Au départ, une idée germée par l'équipe de la librairie L'Ange Bleue avec des passionnés. A l'arrivée, des auteurs installés dans les cafés de la ville, qui dédicacent, discutent, partagent ou font des lectures publiques. Parmi eux, Richard Borhinger, Jean-François Kahn, Philippe Besson, le Professeur Rollin mais aussi des auteurs pour la jeunesse ou passionnés de BD.

Hier Vendôme était en pleine ébullition. Une 1ere édition est toujours celle où l'on teste, où parfois on se prend des coups, mais la réussite était au rendez-vous. Merci aux bénévoles de nous avoir donné ces moments délicieux de découvertes, d'écoutes, de rencontres et du plaisir des mots.
Cette manifestation démontre aussi que la lecture, activité généralement solitaire, a aussi le pouvoir de rassembler et peut se mettre à la portée du plus grand nombre.
Ce week-end, la lecture est à l'honneur dans les rues, dans les bars de Vendôme. A coup sûr, Vendôme a désormais sa fête du livre.

A noter que cette manifestation a reçu une subvention exceptionnelle attribuée par Michel SAPIN, Président de la Région Centre.

06 septembre 2006

Où est passée l'ambition pour nos écoles?

Rentrée passée, c'est le temps de pouvoir dresser les premiers bilans contrastés face à la satisfaction gouvernementale largement déployée dans les médias.

Cette année commence par un constat qui devient habituel et qui concerne la suppression massive de postes. Plus de 8000 postes d'adultes ont été à nouveau supprimés, cela s'ajoutant aux suppressions des années précédentes. Sur fonds d'économies budgétaires, c'est toute la notion d'encadrement qui est ainsi atteinte: de l'enseignant au personnel administratif, du surveillant au personnel technique, la communauté éducative constitue au quotidien la cellule de base des établissements scolaires dans laquelle la réussite scolaire, le respect du réglement et la discipline trouvent leurs bases. La parution récente des chiffres de la délinquance au sein des établissements scolaires montre combien les choix gouvernementaux en matière d'éducation sont en total échec, y compris quand l'objectif du tout sécuritaire est placé comme le fer de lance de l'action gouvernementale.

Dans les collèges, la nouveauté "Collège Ambition réussite" qui vise à déployer des postes supplémentaires dans des établissements ciblés s'est faite sans concertation avec les organisations professionnelles. Quant aux volontaires, ils devront faire face à des missions mal définies et trouver leur place au sein des équipes pédagogiques... Le comble dans l'affichage de ces créations de poste, c'est son financement, là aussi, peu commenté par le ministre De Robien. Il n'y a en effet aucune création de postes, mais plutot une redistribution des heures: on a en effet supprimé une demi-heure de cours par semaine à tous les collégiens de 6e et 5e pour ces 250 postes. Un comble quand on affiche "l'ambition réussite" de s'attaquer ainsi à la charge de cours destinée aux élèves...

Pour les plus petits, là encore, le recul de la scolarisation des moins de 3 ans est plus net encore, alors que la communauté éducative et les représentants des familles s'accordent sur sa nécessité et sa généralisation qui favorise l'intégration et l'éducation des enfants.

L'ambition pour nos écoles semble être relayée à l'arrière-ban des préoccupations de nos dirigeants. La gauche aura fort à faire si elle retrouve le chemin de la gestion de l'Etat pour remettre en ordre de marche un système scolaire chahuté par des années de gestion des gouvernements Raffarin et de Villepin. Les priorités devront être redonnées à l'encadrement scolaire et le renforcement des équipes pédagogiques, veillant au soutien pour les élèves les plus en difficultés, le suivi efficace des séquences de vies extra-scolaires et l'accompagnement des équipes enseignantes.

Le débat ouvert au PS par S.Royal sur la carte scolaire et son objectif de mixité sociale est utile. Il montre combien l'ambition qui est la nôtre et qui est celle inscrite dans le fondement même de l'instauration de la carte scolaire n'est pas atteinte. Là encore, le système fixe un cadre auquel -ceux qui le peuvent- dérogent bien trop souvent: dérogations pour envoyer l'enfant dans d'autres établissements scolaires, choix d'options spéciales permettant l'inscription dans des établissements plus prestigieux, choix de l'enseignement privé. Le PS doit maintenir cet objectif d'égalité en prévoyant la mixité sociale, c'est dans notre projet; mais à lui de veiller aussi à ce que cette mixité soit réellement atteinte...

02 septembre 2006

Retour grinçant

Un passage éclair au Canada histoire de se faire oublier un peu, et Juppé est de retour très officiellement à Bordeaux. Un retour sans modestie allant jusqu'à la provocation d'élections anticipées suite à la démission en bloc des élus de la droite bordelaise. Belle démonstration d'unité pour l'exemplarité d'un ancien collègue qui a été aux "affaires", celles sanctionnées par la justice de notre pays.

Notre pays s'illustre souvent par cette justice qui parait à double vitesse suivant que vous soyez puissant ou pauvre, de la rapidité ou pas du traitement de l'affaire, à l'exécution de la peine ou au classement sans suite faute de "preuves". Ce retour en grâce de cet ancien premier ministre, fidèle de Jacques Chirac, sonne comme un camouflet de plus dans un contexte politique où les plus extrêmes s'installent sur le slogan du "tous pourris", pendant que d'autres s'illustrent par des discours du tout sécuritaire où le petit délinquant est à nettoyer au "karscher".

Les bordelais vont avoir un choix à faire. Nous, élus membres d'Anticor (association des élus contre la corruption), notre choix est clair: faire barrage à ce retour "disgrâcieux".

A lire également l'excellente tribune dans Libération de Séverine Tessier, présidente d'Anticor.